Ping Pong Summer, en salles le 16 juillet
Ping Pong Summer, le dernier film de Michael Tilly, est le film rafraîchissant de cet été ! Projeté aujourd’hui en avant-première au Champs-Élysées Film Festival. Avec une Susan Sarandon en guest star et une bande-son détonante, cette plongée nostalgique dans l’univers acidulé des 80’s, réunit plein d’ingrédients pour faire passer un bon moment au spectateur. Mais si vous demeurez perplexe face aux éloges de la presse anglo-saxonne – pour GQ ‘Ping-Pong Summer est imbattable. C’est comme Karaté Kid mais avec du ping-pong et du hip hop dedans« -, Cinescribe vous livre 5 bonnes raisons pour aller voir le film cet été.
Synopsis : été 1985, Radford ‘Rad’ Miracle se rend à Ocean City, petite ville balnéaire où ses parents ont loué une maison. Il fait la connaissance de Teddy Fryy, ado noir originaire de Baltimore, qui partage les mêmes passions que lui : le ping-pong et faire du beat-box (imiter des instruments avec sa voix). Les deux amis vont avoir maille à partir avec un duo de gosses de riches qui les empêchent d’accéder au Fun Hub, une salle d’arcades où traîne la belle Stacy…
5 bonnes raisons d’aller voir Ping Pong Summer en salles cet été :
1. Susan Sarandon.
Elle interprète la voisine inquiétante de Rad Miracle et les plus folles rumeurs courent sur son compte. Se contentant de quelques apparitions inquiétantes dans la première partie de l’intrigue, elle montrera qu’elle est bien plus qu’une hippie marginale en devenant l’entraîneuse et le mentor du jeune homme. Avec ses pattes d’ef et son humour pince sans rire, Susan Sarandon est irrésistible. Il lui suffit de quelques regards et deux-trois répliques pour faire montre de tout son talent.
2. Une bande-son détonante qui nous fait découvrir des artistes 80’s méconnus.
Quand on pense aux hits de l’année 1985 en Europe, plusieurs noms viennent immédiatement à l’esprit : Everybody Wants to Rule the World des Tears for Fears, Easy Lover de Phil Collins, The Captain of Her Heart de Double, Like a Virgin de Madonna, Take on me de A-Ha ou The Power of Love de Huey Lewis and The News qu’on retrouvait sur la bande-son de Retour vers le Futur. Mais, pour Brad ‘Rad’ Miracle, le héros du film, l’année 1985, c’est avant tout le break-dance.
Petit blanc issu de la classe moyenne inférieure des États-Unis, Rad ne jure que par Stick ‘Em des Fat Boys, un groupe de rappeurs obèses. Pas sûr que ça contribue à faire de lui un gamin populaire mais qu’importe !
Film au message super positif, Ping Pong Summer montre comment la musique est capable de rassembler des gamins issus de milieux aussi différents que Rad et Teddy (dont le père a tout l’air d’un gangsta) le temps d’un été. Et même si les mouvements de Rad sur la piste font un peu pitié, il gagne le respect des autres break dancers sur le titre Fresh is the word des Mantronix.
Le rock FM de ces années est aussi très présent, surtout dans les scènes de trajet en famille. Ah, ces envolées lyriques au bontempi ! On découvre ainsi des groupes qui n’ont pas traversé l’Atantique – heureusement ?- comme Tough All Over de John Cafferty & the Beaver Brown Band mais on reconnaîtra aussi des titres plus connus comme Broken Wings de Mister Mister ou le tristounet new wave Voices Carry de Til Tuesday (la chanteuse du groupe Aimee Mann fera une belle carrière solo en signant plusieurs titres de BO pour des films connus comme Magnolia avec Tom Cruise…)
3. Des scènes hilarantes.
Si l’on peut regretter que le film ne repose que sur l’opposition -qui devient un peu systématique et ennuyeuse au début de la deuxième partie- entre les bons (Rad et Teddy) et les méchants gosses de riches (Lyle et Dale), Ping Pong Summer réserve tant de moments hilarants que cela rachète ses petites faiblesses scénaristiques.
La séquence d’ouverture – Rad fait la danse du ver de terre en allant chercher le courrier- ou la rencontre avec Anthony (Judah Friedlander, impayable!), gourou du Icee (boisson qui comporte un mix de plusieurs sodas, coca-cola, sprite, root beer, Ginger Ale…), sont incroyables ! On appréciera aussi le sous-entendu homo-érotique entre Lyle et Dale : toujours propres sur eux, futurs employés modèles en blazer bleu marine , leur relation est plus ambiguë qu’elle n’y paraît !
4. Les années 1980 sans ringardise !
Les années 1980 sont revenues à la mode mais c’est souvent pour les tourner en dérision. Le réalisateur Michael Tully porte un regard plein de tendresse et de bienveillance sur ces années. Pour l’interview du dossier de presse, il affirmait : « Il ne faut pas que derrière la caméra, on soit des hipsters de 2014 qui font les malins en regardant dans le rétroviseur. Je voulais absolument éviter l’humour que j’appelais ‘a posteriori’, des choses qui feraient rire à cause de leur côté ringard. » Résultat : une représentation des 80’s super réaliste qui fait partager au spectateur le point de vue d’un gamin fasciné par la mode de l’époque. Et avouons-le, pour ceux qui ont vécu ces années là, on adorait sa paire de Reebok fluo montantes !
5. Un message de tolérance positif.
Au delà des clichés, la famille américaine traditionnelle unie, la grande soeur proto-gothique qui écoute de la new wave, le film propose une réflexion sur la liberté individuelle et la cool attitude. Foncièrement, les deux losers du film, Rad Miracle avec son pantalon de cosmonaute rouge vif et Teddy Fryy avec sa grande stéréo, sont bien plus cool que les deux brutes de service. Super occupés par leurs passions respectives, ils n’embêtent personne, se montrent créatifs et finissent par gagner le respect et la sympathie des autres jeunes. Quand on sait que le film est à 100% autobiographique, on se dit que le réalisateur a certainement mieux tourné que les versions réelles de Lyle et Dale.
Sortie française le 16 juillet prochain. Avant-première : Champs-Élysées Film Festival, Gaumont Ambassade, 15 juin, 13h30. (1h32min)
Réalisé par Michael Tully
Avec Marcello Conte, Susan Sarandon, Lea Thompson…
Genre : Comédie
Nationalité : Américain
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