Penny Dreadful : casting classieux pour frissons so-British

C’est pas parce qu’il y a Cannes qu’on doit oublier l’actu séries ! La chaîne Showtime a diffusé dimanche 12 mai le pilote de la très attendue Penny Dreadful ! Produite par Sam Mendes (réalisateur de American Beauty et de Skyfall, le dernier James Bond), cette série fantastique bénéficie de la présence d’un nombre incroyable de stars du grand écran et de la petite lucarne : Josh Hartnett, Eva GreenTimothy Dalton, Billie Piper, Danny Sapani

Timothy Dalton est Sir Malcom dans Penny Dreadful

Timothy Dalton est Sir Malcom dans Penny Dreadful

 

L’histoire rappelle, par certains cotés, celle de La Ligue des Gentlemen Extraordinaires : des individus aux pouvoirs exceptionnels s’allient pour combattre les forces du mal. Leurs motivations : Sir Malcom (Timothy Dalton) est une sorte d’Alan Quaterman inconsolable et vengeur, qui traque sans répit les démons responsables de l’enlèvement de sa fille dans les ruelles sombres d’un Londres victorien. Quant à Ethan Chandler (Josh Hartnett), double fictionnel de Buffalo Bill , il est recruté par la mystérieuse mais très attirante Vanessa Ives (Eva Green), une voyante aux pouvoirs hypnotiques, pour jouer les gâchettes rapides. A ce trio improbable vient se joindre le docteur Victor Frankenstein (Harry Treadaway), un allié indispensable à l’heure de comprendre le fonctionnement biologique des monstres chassés.

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Harry Treadaway incarne le docteur Frankenstein

Penny Dreadful recycle donc les grands classiques de la littérature gothique britannique : et l’on croisera bientôt un certain Dorian Gray… Ce premier épisode est très réussi, à la direction photo, on retrouve l’Espagnol J.A Bayona (The Impossible) qui réussit à créer une ambiance inquiétante mais pas du tout ridicule. Le ton se veut sérieux, parfois un peu théâtral dans les dialogues -après tout, c’est une série en costumes d’époque- mais les scènes d’action -nombreuses- et le suspense -bien entretenu- font que l’on ne s’ennuie pas une seule minute. Pas de longues séquences d’exposition, les personnages sont caractérisés de manière subtile et les rôles, taillés sur mesure pour chacun des acteurs.

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Le titre de la série, Penny Dreadful, ne renvoie pas à une terrifiante Penny comme pourrait le laisser supposer une traduction littérale. Au début du vingtième siècle, les Penny Dreadful désignaient les romans à quatre sous (c’est ainsi qu’ils étaient appelés en France), des publications à fort tirage, avec des histoires sensationnelles parfois construites sous la forme de feuilletons (la suite au prochain numéro) appartenant généralement aux genres policiers ou d’horreur. Les Dime Novels étaient leur équivalent aux États-Unis et désignaient aussi des ouvrages bon-marché, qui coutaient moins de 10 cents (dime). Gageons avec le soin apporté à la réalisation, à la reconstitution du Londres victorien et à la direction d’acteurs, cette nouvelle série sera tout sauf cheap !

pennyevagreen

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