Le bon gros géant, Steven Spielberg, 20 juillet

Steven Spielberg adapte un roman de Roald Dahl, auteur britannique de littérature jeunesse bien connu des lecteurs français (et internationaux) pour ses Charlie et la chocolaterie, James et la grosse pêche ou Matilda… Retour aux sources de l’enfance pour le maître Spielberg qui signe un divertissement de très bonne facture, n’en déplaise aux esprits chagrins qui pourront toujours critiquer le recours aux images de synthèse ou les bons sentiments qui caractérisent cette belle histoire d’amitié.

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Soit une orpheline, Sophie -on se rappelle de l’importance pour Spielberg de l’absence de véritables figures familiales dans son cinéma – qui découvre, à trois heures du matin, à sa fenêtre, l’existence d’un géant arpenteur de rues… Imaginez le choc ! qui se transforme en terreur lorsque ledit géant la kidnappe pour la garder prisonnière dans un pays mystérieux, par delà les mers et les nuages, à l’extrême nord du Royaume-Uni.

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Premières séquences de toute beauté : quand le géant qu’on dirait chaussé de bottes de sept lieux regagne sa contrée en bondissant d’îles en îles… La peur fait rapidement place à la curiosité puis au ravissement… Car ce géant est un savant – solitaire et excentrique (mais quel véritable savant ne l’est pas?) dont la principale occupation est la chasse aux rêves : il attrape et enferme les cauchemars dans des bocaux bien hermétiques et redistribue les rêves heureux et joyeux aux sujets de sa gracieuse majesté à la nuit tombée.

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Le géant a enlevé Sophie de peur qu’elle ne révèle son existence à la terre entière mais on comprend aussi qu’il a agit par solitude… Malgré leurs différences, Sophie va trouver en cet être merveilleux un ami à sa hauteur, elle qui tient tête à tout le monde et n’hésite pas, malgré son jeune âge et sa petite stature à rêver d’aventure. Au pays des géants, Sophie va être servie en émotions : elle plongera dans le lac qui conduit au monde inversé des rêves, devra ruser pour échapper aux autres géants, des mangeurs d’humains et trouver le moyen de redonner confiance à son ami, intelligent, pacifique et dévoreur de légumes, constamment brimé par les autres géants (deux fois plus grands que lui).

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Parabole sur la bêtise de certains adultes -les géants cannibales sont en quelque sorte les grands du monde du bon géant – qui, silhouette svelte et longiligne, n’a, au passage rien du gros Shrek, le dernier film de Steven Spielberg bénéficie d’une bande-son signée John Williams, d’un scenario écrit par Melissa Mathison, la « mère » d’ET, décédée en 2015 et d’une photographie de Janusz Kaminski

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On regrettera peut-être la longueur d’une séquence à Buckingham Palace chez la reine, le final -un peu expédié et surtout le manque d’humour non-sense -à part le gag récurrent sur l’eau gazeuse qui fait péter, caractéristique de l’oeuvre de Roald Dahl… Néanmoins, Spielberg a réussi à capturer et retranscrire à l’écran la magie du livre tout en parsemant son film de multiples clins d’œil à d’autres univers merveilleux (les boules lumineuses rappellent la fée clochette, les déplacements du géant en ville et chez la reine à Gulliver chez les Lilliputiens…) sans oublier l’une de ses propres œuvres fondatrices, ET…

Date de sortie : 20 juillet 2016 (1h 57min)
De Steven Spielberg
Genres Famille, Aventure, Fantastique
Nationalités Américain, Britannique, Canadien

 

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