S.O.S. Fantômes : La Menace de glace, de Gil Kenan, 10 avril 2024

Mais pourquoi tant de haine ? Le nouvel opus de la franchise S.O.S. Fantômes est en salle et les critiques sont plutôt mauvaises. Fallait-il ressortir de la naphtaline nos figurines de chasseurs de fantômes adorées ? La réponse est oui ! A l’heure où certains géants de l’industrie cinématographique (Disney pour ne pas le citer) épuisent des franchises (Star Wars pour ne citer qu’elle) jusqu’à l’écoeurement des premiers fans et l’ennui des jeunes spectateurs, Jason Reitman a entrepris de partager l’univers de son paternel, Ivan Reitman, avec les jeunes générations.

Depuis qu’il a mis la main sur les scenari, Jason Reitman, cinéaste pourtant représentatif de la mouvance indépendante nord-américaine (Juno, Young Adult, Thank you for smoking…), n’a pas eu peur de recourir aux bonnes vieilles ficelles du blockbuster familial conçu par Ivan Reitman. Certes, il a rajeuni le casting en intégrant de nouveaux personnages adolescents (les petits enfants du scientifique Spengler et leurs copains-copines) mais l’équipe d’origine – moins Harold Ramis, décédé en 2014 – vient toujours prêter main forte à la nouvelle génération de chasseurs de fantômes. Et les monstres des films historiques – Marshmallow Man devenu une multitude de Mini-Pufts, Slimer – font encore des apparitions humoristiques. Dans La Menace de Glace, la famille Spengler quitte l’Oklahoma pour s’installer dans la célèbre caserne des Ghostbusters, réaffirmant l’ancrage newyorkais de la franchise d’origine.

Bill Murray, Annie Potts, Ernie Hudson, Dan Aykroyd, fidèles au poste !

Bref, les deux derniers SOS Fantômes sont des films 100% nostalgiques bâtis autour d’un hommage à la figure du père, d’abord Egon Spengler, joué par Ramis dans les années 1980, puis Ivan Reitman à qui La Menace de Glace est dédié. Véritable trouvaille scénaristique, l’acceptation de l’héritage paternel par les nouveaux personnages – Callie, Trevor et surtout Phoebe Spengler – permet d’imaginer une suite contemporaine aux aventures des Ghosbusters et d’attirer de nouveaux spectateurs. Les inserts de publicités de l’époque autour de l’engouement critique et public pour les Ghosbusters participent à cette mythification du passé sous forme de clins d’oeil aux fans de la première heure.

Pour autant, Ghosbusters : Frozen Empire (titre original) fait preuve d’originalité en introduisant de nouveaux fantômes : le grand méchant capable d’anéantir le monde sous une couche de glace mais surtout le possesseur, un petit point rouge qui n’a pas du coûter très cher en termes d’effets spéciaux mais qui se révèle diaboliquement efficace. L’idée d’un nouveau laboratoire (où Peter Venkman – Bill Murray – pourra déployer toute son ironie) est aussi intéressante, tout comme les nouveaux gadgets qui raviront le public de geeks auquel le film est destiné.

Patton Oswalt (habitué des films et séries SF / fantastique) est de la partie tout comme Kumail Nanjiani (Silicon Valley) qui incarne un maître du feu magouilleur et maladroit. Personne ne se prend au sérieux, c’est rafraîchissant (en comparaison avec les nombreux blockbusters récents prise de tête), les scènes d’action sont bien filmées, le cahier des charges est donc rempli !

10 avril 2024 en salle | 1h56min | Action, Aventure, Fantastique
De Gil Kenan
Par Gil Kenan, Jason Reitman
Avec Paul Rudd, Carrie Coon, Finn Wolfhard
Titre original Ghostbusters: Frozen Empire

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