Kung Fu Panda 4, De Mike Mitchell (V), Stephanie Stine, 27 mars

Action, bonne humeur et bons sentiments ou la recette réussie de la franchise Kung Fu Panda. Pour cet opus 4 truffé de gags, on retrouve les ingrédients qui avaient contribué au succès des précédents films mettant en scène le guerrier dragon Po, un panda balourd et pas toujours très futé qui réussit pourtant à préserver l’harmonie dans l’Empire du Milieu.

Après avoir débarrassé la Chine des maîtres du mal experts en kung-fu, il fallait bien trouver un nouvel adversaire à Po. Les scénaristes ont eu la bonne idée de songer à une antagoniste féminine et protéiforme, la Caméléone. Redoutable magicienne, elle peut changer de forme et convoite les pouvoirs occultes qui peuvent être libérés par le bâton de sagesse confié à Po, nouveau maître spirituel de la Vallée de la Paix.

Le début du film prend le temps de planter le décor et d’expliciter les conséquences de cette évolution de vie, pas vraiment bien acceptée par Po. En effet, pour être digne de sa nouvelle fonction, il lui appartient désormais de se choisir un successeur, un nouveau guerrier dragon. Fini donc de botter les fesses des méchants, le moment de la transmission et de la méditation est venu. L’arrivée sur la scène du crime de Caméléone représente donc pour Po une dernière opportunité de vivre une aventure qu’il va s’empresser de saisir malgré les objections de Maître Shifu. Ce dernier se méfie aussi d’une nouvelle venue dans l’univers Kung Fu Panda, Zhen, renarde voleuse qui prétend mener Po à la Caméléone.

La caractérisation des personnages a toujours été le fort de Kung Fu Panda. Zhen et Caméléone ne sont pas de vulgaires caricatures comme dans d’autres blockbusters à destination d’un public familial. Elles ont toutes les deux un passé qu’on prend soin d’évoquer, dans des séquences de flash-back réussies, ce qui contribue à rendre leurs personnalités crédibles, et pour Zhen, attachante. Un univers cohérent était aussi la force de Shrek, et Mike Mitchell (V), le réalisateur du dernier Kung Fu Panda fut aussi réalisateur de Shrek 4.  Si l’on retrouve le père de Po, réuni avec son fils dans Kung Fu Panda 3, Kung Fu Panda 4 accueille d’autres nouveaux personnages secondaires. On retiendra cette tenancière d’auberge en équilibre, suspendue à son rocher et aussi ce capitaine de bateau qui n’est autre qu’un poisson réfugié dans le bec d’un pélican.

Mention spéciale aux reconstitutions de villes et paysages, toujours aussi soignés. La course poursuite au milieu des étals de marchands de Juniper City, cité du crime et des plaisirs, est réussie tant sur le plan de l’action que de l’animation des mille et un détails ! Pourtant, Kung Fu Panda 4 bénéficie d’un budget plus réduit que le numéro 3, passant de 145 millions de dollars à 85 millions ! Le secret : l’équipe du film s’est passée des méga-stars (Angelina Jolie, Jackie Chan et Seth Rogen pour ne citer qu’eux) qui interprétaient les acolytes de Po, les Furious Five, absents au générique de Kung Fu Panda 4. Place donc aux jeunes avec l’arrivée de Zhen doublée par Awkwafina pour un chouette récit de transmission. A découvrir en famille avant et pendant les congés de Printemps. Skadoosh!

27 mars 2024 en salle | 1h34min | Aventure, Animation, Comédie, Famille, Arts Martiaux
De Mike Mitchell (V), Stephanie Stine
|Par Jonathan Aibel, Glenn Berger
Avec Jack Black, Awkwafina / Manu Payet, Pierre Arditi (voix françaises)

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