Dernier week-end : expo Top Secret Cinéma et espionnage, Cinémathèque de Paris

Profitez de ce week-end prolongé pour découvrir en famille l’exposition qui se termine cette semaine à la Cinémathèque de Paris. Top secret : cinéma et espionnage réunit de nombreux extraits de films d’espionnage, des affiches de longs-métrages, des décors et costumes sur ce thème ô combien palpitant. Que vous soyez fan des différentes adaptations cinématographiques de James Bond ou que vous ne jureriez que par the master of suspense, j’ai nommé Sir Alfred Hitchcock, vous ne serez pas déçu.

Tenue portée par Halle Berry.

Au premier plan, le crocodile sous-marin du film Octopussy, réalisé par John Glen et sorti en 1983.

Les objets exposés proviennent de plusieurs collections : celle de la Cinémathèque bien sûr mais aussi de l’excellent musée du cinéma et des miniatures de Lyon. On pourra ainsi admirer une réplique du sous-marin du film A la poursuite d’Octobre Rouge et le masque d’Arnold  Schwarzenegger dans Total Recall.

Mais le plus surprenant est la dimension scientifique de cette exposition qui se fait un devoir de recontextualiser l’espionnage, avec un panorama des pratiques à travers le temps et les continents. On voyage ainsi du début du siècle avec Mata Hari, héroïne cinématographique et figure réelle, jusqu’à la guerre froide avec de nombreux objets prêtés par différents musées des armées. Ils furent utilisés par de véritables espions du MI5 (les services du contre-espionnage britannique), du KGB ou de la Stasi

Greta Garbo fut Mata Hari dans Mata Hari, film américain réalisé par George Fitzmaurice, sorti en 1931.

Étui de cigarette enregistreur.

Le visiteur découvrira donc un authentique parapluie bulgare, un chapeau et un paquet de cigarettes dissimulant un appareil photo et quantité d’autres gadgets permettant d’écouter et de voir sans se faire remarquer. Le panorama se veut exhaustif avec notamment des clichés illustrant les pires heures de la Stasi mais aussi, peut-être plus surprenant, les noms de code floraux et forestiers utilisés dans des opérations secrètes au Moyen-Orient afin de désigner des hommes politiques et chefs d’état.

Cravate dissimulant un appareil photo.

Briquet enregistreur.

Chaussures dissimulant une lame.

La scénographie est à la fois fluide et très riche. Les extraits cinématographiques illustrent à merveille les thématiques explorées : écouter et voir, l’espionnage au féminin, James Bond, la propagande occidentale anti bloc de l’est, l’espionnage à portée de tous aujourd’hui… Un immense écran propose aussi grâce à plusieurs split screen de mettre en parallèle films d’hier, classiques, et d’aujourd’hui (tels que les OSS117 de Michel Hazanavicius), plus parodiques avec notamment les emprunts et match-up

Enfin, l’expo se clôture avec plusieurs œuvres d’artistes contemporains protéiformes tels que David Lynch qui nous livrent leur vision de l’espionnage aujourd’hui…

Lithographie de David Lynch

 

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